samedi 30 juillet 2016

Hérault (juin 2016) 1ère partie

Une balade commencée sur les chapeaux de roues !

Olargues ¤ Roquebrun



Notre première étape Olargues, petit village médiéval, nous devrions y être vers midi.

Mais un grand "boum" nous fait sursauter alors que nous laissons passer un poids-lourd dans la rue relativement étroite de Saint-Pons-de-Thomières. Au démarrage, seul un léger bruit anormal...nous amène à penser que nous sommes à l'origine de ce grand bruit.


Arrêt pour déterminer l'origine du bruit et constater les dégâts. Eh oui, nous venons d'éclater un pneu ! Ne reste plus qu'à utiliser la roue de secours.


Dilemme ! Nous sommes en pleine Montagne Noire, le cadre est magnifique mais...les garages ?
Nous craignons, nous qui avons l'habitude de commander nos pneus sur le net, de nous retrouver avec une note bien salée.
Nous décidons d'effectuer en douceur l'itinéraire prévu et de nous arrêter à Bédarieux, la première ville d'importance pour changer les pneumatiques. Bédarieux est à 75 km seulement, notre roue de secours en bon état n'a aucune raison de ne pas nous emmener jusque-là.




Après le changement de la roue de secours, nous arrivons enfin à OLARGUES vers 17 heures.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
Cette cité fortifiée se trouve sur l'ancienne voie médiévale qui reliait Nîmes à Toulouse.
Le méandre du Jaur et un promontoire ont incité les seigneurs d'Olargues à s'installer en ce lieu en 1127.
Le village s'est construit sur le versant en contrebas du château.

Nous nous garons sur le parking de la voie verte, avenue de la Gare.
GPS : N 43°33'23.04'' E 2°54'57.06''
Nous y sommes seuls aujourd'hui, il faut juste éviter de s'y trouver les jours de marché.
Le parking est entouré de  bâtiments affectés à la collectivité : l'ancienne gare transformée en poste, les services publics, le collège, le local municipal.



Et c'est parti pour une petite visite.
1er arrêt à l'office du tourisme, il est fermé le lundi.

Photo du plan délivré par l'Office du tourisme (le lendemain matin).
 Le parking est entouré d'une ligne rouge. En pointillés : la voie verte.




Hôtel de ville
L'Hôtel de ville

Nous n'avons pas testé la boucherie (pourtant recommandée sur le net), mais nous avons acheté le pain à la boulangerie toute proche. Excellent ! La farine provient du moulin de Sauret à Montpellier, en activité depuis 1146.








La chapelle Saint Etienne fait partie avec le Musée des arts et traditions de la Maison des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. C'était probablement l'ancienne salle du commandeur.
 
La maison des Hospitaliers -  Son escalier est en dalles de gneiss du Somail...

..."L'escalier noir" nommé ainsi car jadis il ne bénéficiait d'aucun éclairage la nuit. Ses contremarches à claire-voie permettaient le passage de la lumière. Cet escalier du XIVème siècle, permet d'accéder au musée et à la rue où se trouve l'église Saint Laurent.
 
L'église Saint Laurent a été érigée avec les pierres de l'ancienne église du castrum. Elle a été inaugurée en 1688 sous le règne de Louis XIV. S'y trouvent un orgue Clergeau de 1850 inscrit aux Monuments Historiques et de très nombreux tableaux inscrits à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
 
 


L'ancien donjon du XIIème siècle est devenu clocher.
Il nous a d'ailleurs bercés une partie de la nuit, du moins jusqu'à ce que nous tombions dans les bras de Morphée.



Du castrum perché sur son promontoire, nous dominons le Jaur.

Du castrum, hormis le donjon, il ne reste que des ruines. Nous les devons à Richelieu, qui au XVIIème siècle a ordonné la destruction de ce château.





On voit encore, l'arc brisé de l'église qui se trouvait accolée au donjon.

Et nous voici, redescendus vers le village et ses calades.
Sous certains aspects, j'ai l'impression d'arpenter un petit village de Provence.







Un gros chat qui surveille un petit chien. Guess ne l'a même pas vu !






De calades en passages couverts, nous arrivons au-dessus du Pont du Diable.


Le Pont Vieux ou "Pont du Diable" construit en marbre au XIIème siècle.


Ces deux pigeons s'accommodent d'un singulier mur d'escalade.


 
Nous retournons au cc, match oblige ! 
Pendant ce temps, je vais faire un petit tour de voie verte. Je découvre la façade de l'ancienne gare, amusante avec son inscription "Au petit train-train" ;  une statue d'un adulte et d'un enfant dans l'enceinte du collège ;  une aire où tout est là pour entretenir sa forme et le pont de type Eiffel rouge flamboyant.
Et aussi une petite pizzeria où nous avons commandé des pizzas qui se sont révélées fort bonnes !
 




Le tout en excellent état. Il y a de quoi faire !




Quelques rares voitures jusqu'à 22 heures mais ensuite nous n'avons plus entendu que le son du clocher qui égrenait les heures. Trop fatigués, nous n'avons pas tardé à nous endormir. Au petit matin, une fois réveillés par les employés municipaux qui œuvraient près du cc nous avons poursuivi la visite d'une autre partie du village. En fait, on trouve d'autres parkings un peu plus éloignés du centre mais nous l'avons découvert plus tard.
 
La Porte Neuve et la rue neuve


Une petite Vierge est posée dans le mur de la Porte Neuve.










L'escalier de la Pousterne

La maison du Prieur, 1ère résidence d'un prêtre permanent à Olargues.
Au-dessus de la porte, on peut y voir un chaudron qui est l'emblème de la cité.



Ce village nous a fait une belle impression, il mérite amplement sa place parmi les "Plus Beaux Villages de France".
Nous avons parcouru avec beaucoup de plaisir ses ruelles, ses calades, avons emprunté maints passages couverts.
Un village authentique en somme, ce qui est de plus en plus rare de  nos jours.

Nous reprenons la route vers notre prochaine destination. Le pont de type Eiffel est le dernier élément du village à s'offrir à nous.



Entre Olargues et Roquebrun, nous passons devant Vieussan sans nous arrêter.


Et nous arrivons à ROQUEBRUN, le "Nice de l'Hérault".
 
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
De l'outillage datant de l'âge de fer atteste de la présence des hommes sur ces terres fertiles dès la préhistoire. Habitée depuis le IVème siècle av. J.-C., la cité jouit d'un microclimat de type méditerranéen où se plaisent plantes exotiques, mimosa et bien sûr la vigne. (AOC Saint-Chinian-Roquebrun)
Du château, laissé à l'abandon à la Révolution, il ne reste que la tour (Xème et XIème siècles). Massive, difficilement accessible, de par sa position dominante, elle devait constituer un excellent poste de surveillance et de défense.
 
Nous nous garons au bout du parking de l'Esplanade (les 80 premiers mètres sont interdits aux cc). Peu de places, je suppose que l'été c'est mission impossible...après, dans le village, les rues sont si étroites que ce n'est même pas envisageable de s'y engager.
 
Plan fourni par l'office du tourisme sur lequel on distingue bien la route qui traverse le village, les autres rues sont principalement des ruelles.
 
Déjeuner face au village écrasé sous le soleil.

WC publics, mais ici on préfère le caguadou...quand je disais que cela avait un petit air de Provence !
 
Nous subissons la plus grosse vague de chaleur depuis le début de l'année. Bon après tant d'épisodes pluvieux, on ne va pas se plaindre tout de même mais la montée risque d'être rude !
Nous commençons par nous rendre sur le pont qui enjambe l'Orb, c'est le meilleur endroit pour admirer la cité et le fleuve.
 

Du pont, on aperçoit même notre cc.


En franchissant la porte basse ou "porte du couchant", nous entrons dans la 2ème enceinte.



Et nous voici devant la porte haute qui nous permet d'entrer dans la 1ère enceinte.
 
Au-dessus de la porte haute, on voit bien l'ancien chemin de ronde, du moins ce qu'il en reste !



Le parvis de l'église nous offre un superbe panorama.


L'église Saint André avec son clocher-mur de style roman - L'ancienne chapelle du château est devenue l'église paroissiale au milieu du XVIIIème siècle.
 
Le portail de l'église est en marbre rose de Roquebrun. Nous ne la visiterons pas, la porte est fermée.
Je regrette que cette belle porte soit un peu gâchée par la descente en PVC.


Au pied de la tour, se trouve un jardin méditerranéen créé en 1986 par une poignée de passionnés. Il est géré par une association.


L'entrée du jardin : 5.50 €/adulte. Les chiens tenus en laisse sont acceptés.

Le jardin est découpé en 5 secteurs : plantes exotiques, plantes méditerranéennes, un verger, plantes de garrigue et pinède.



Une terrasse panoramique nous offre une pause ombragée tout en admirant la vallée.

D'ici, on voit bien les 7 arches du pont en pierre de taille. Érigé en 1870 pour remplacer le bac, il a contribué à désenclaver la cité.




Les orgues dolomitiques








Assez coutumiers des visites de jardins, celui-ci nous a un peu déçus. La vue sur la cité et l'Orb est très belle, mais nous n'avons pas trouvé le jardin escompté. Il n'empêche qu'il possède tout de même quelques beaux spécimens.
 
Nous quittons le jardin méditerranéen et suivons l'itinéraire proposé par l'office du tourisme "le chemin des jardins". Cette balade nous amène jusqu'à la fontaine intermittente au pied du village, nous fait revenir par les anciens jardins jusqu'aux moulins sur l'Orb.
 
Ma photo du panneau est si pourrie que je vais recopier l'histoire de la fontaine.
 
"La fontaine intermittente - La fontaine intermittente est un des grands mystères de Roquebrun. Cette source est en effet des plus capricieuses : elle jaillit parfois d'un coup et fort abondamment puis elle s'arrête tout aussi soudainement. Une masse d'eau impressionnante peut se déverser de cette voûte. De tous temps, la curiosité humaine a cherché des explications à ce phénomène qui, jusqu'à ce jour a gardé son secret. De simples observations ont donné naissance au dicton local : " de plege ou de bent et la foun bent !" (de la pluie ou du vent, et la fontaine arrive !). On pourrait supposer que les conditions atmosphériques, même fort éloignées de la région, aient une influence sur le caractère versatile de la source. Des recherches spéléologiques ont tenté d'élucider le mystère : des colorations ont été effectuées, des plongeurs ont sondé bassins et gouffres, un pompage en période de sécheresse a été effectué mais tout ceci n'a donné aucun résultat probant. On peut cependant supposer qu'un système complexe de bassins et de siphons naturels alimente cette résurgence. Notre chauvinisme nous pousse à la comparer à la fameuse "fontaine de Vaucluse", et à ses variations importantes de débit. Cette source constituait la réserve d'eau potable du village jusqu'en 1960, grâce à une station de pompage qui refoulait l'eau dans les bassins situés sur la place de l'église. Ces bassins alimentaient ensuite le réseau de fontaines du village." 

Et la voilà cette fameuse fontaine, si ce n'était son mystère, elle ne paie vraiment pas de mine !

Comme on peut le constater, elle est sèche et archi sèche...


La balade se poursuit à travers vignes, oliviers et toutes ces bonnes odeurs de pinède.




Le chemin nous mène au bord de l'Orb. Ici, les deux moulins.





Nous avons trouvé beaucoup de charme à ce village qui a gardé l'empreinte du passé. Nous aurions bien aimé visiter l'église, mais malheureusement une kyrielle d'entre elles sont fermées de nos jours et c'est une tendance qui semble se généraliser.
Dommage, car bien souvent ce sont de hauts lieux artistiques.