vendredi 29 janvier 2016

Tarn-et-Garonne (Août 2015) Fin

Et pour terminer ce voyage :

Saint-Nicolas-de-la-Grave ¤ Castelsarrasin ¤ Cordes-Tolosannes ¤ Nègrepelisse ¤ Montricoux ¤ Bruniquel



Et c'est le village de SAINT-NICOLAS-DE-LA-GRAVE qui nous héberge pour une nuit. Nous recevons un accueil chaleureux à l'office du tourisme. C'est le plus souvent le cas dans les offices de tourisme, mais là, par chaleureux, j'entends que la personne qui nous reçoit se démarque par son accueil.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking et de l'aire cc.
 
Nous nous garons dans le village sur un petit parking gratuit où la commune a mis à disposition une borne à l'usage des camping-caristes. S'y trouvent déjà trois véhicules dont un qui a pris manifestement racine pour la saison estivale. Il a même installé une corde à linge entre le camping-car et le mûrier-platane.


Le principal monument de Saint-Nicolas est sans aucun doute le château de Richard-Cœur-de-Lion. S'y sont installées la mairie, la poste, la perception. Le château est mentionné dans une charte de 1135. Richard-Cœur-de-Lion y aurait séjourné à son retour de Croisade à la fin du XIIème siècle. Si la façade avant est très belle, la façade arrière aurait besoin d'une restauration en bonne et due forme... Je n'ai rien contre les pigeons mais j'avoue que là, ils font de sacrés dégâts.






La halle très élégante a remplacé l'ancienne construction en bois depuis 1898.


Le clocher de l'église paroissiale toute en briques, domine la halle du haut de ses 45 mètres.



La hauteur sous le clocher-porche est impressionnante !


Le long du mur de l'église : le monument aux morts. J'ai trouvé qu'il était intéressant car il témoigne dans sa partie supérieure que la France était encore fortement agricole en 1914.


Suivant les conseils glanés à l'office du tourisme, nous allons visiter le musée Lamothe-Cadillac. Ce musée a été ouvert à la demande du Canada, la visite est gratuite.
Au XVIIème siècle, Antoine Laumet très jeune est parti courir sa chance au Nouveau Monde. En Acadie, il se crée une nouvelle identité en même temps qu'un blason devenu par la suite le logo de la marque automobile de la Général Motors : la Cadillac. Il devient Antoine Lamothe-Cadillac.
Un destin hors du commun : promu gouverneur de la Louisiane, puis déchu et embastillé de nombreuses années plus tard après la mort de Louis XIV, alors qu'il est rentré en France. Il a fini ses jours à Castelsarrasin.
Le musée qui lui est consacré est très intéressant et relate à travers sa vie une période de l'Histoire de France mais il vaut mieux aimer la lecture (beaucoup de textes, de cartes, de schémas).
 
 
Non loin du village, mais toujours sur la commune de Saint-Nicolas-de-la-Grave, nous allons pour 4 euros les 24 heures nous garer sur l'aire de la Plage82 réservée aux camping-cars. L'aire se trouve juste aux portes du camping de la base.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de la base de loisirs.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc.

Une jolie base de loisirs, idéale pour ceux qui ont des enfants ; des jeux gonflables, deux piscines, de quoi louer pédalo, canoë...pique-niquer, pêcher... Bref de quoi occuper enfants et adultes en quête d'activités, de besoin de nature et désirant observer des oiseaux.
C'est là aussi que le Tarn et la Garonne se rencontrent.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous essuyons un bel orage durant la nuit, et organisons notre départ en début d'après-midi. C''est sous un ciel tour à tour gris et radieux que nous visitons CASTELSARRASIN.
 
Difficile de se garer, finalement nous nous casons le long de la route sur des places de parking.
 
Une jolie composition sur la place de la Liberté
 
 
Le cadran solaire de l'Hôtel de Beaufort
 
Sur le port Jacques-Yves Cousteau
 
Église Saint Sauveur XIIIème XVème et XIXème siècles
 
 
Nous avons accéléré le rythme, le ciel devenant de plus en plus menaçant et fort heureusement pour nous, nous étions proches du véhicule lorsque l'orage a éclaté. Cela ne nous a pas empêché d'être trempés comme des canards ! Un vrai déluge !
 
Nous partons à CORDES-TOLOSANNES en vue d'aller visiter l'abbaye de Belleperche, mais nous arrivons trop tard pour la visite.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Qu'à cela ne tienne, nous nous posons au village, situé à quelques kilomètres de cette abbaye cistercienne.
Cordes-Tolosannes est un bourg charmant et minuscule fondé au XIIIème siècle. De la place, un superbe panorama s'offre à nous !
 
 
 
 
Pour un petit chien qui n'aime pas la pluie, quelle galère ces vacances !
 
 
D'où que l'on soit dans le Tarn-et-Garonne, c'est bien souvent que l'on voit les cheminées de la centrale de Golfech !
 
 
 
Après une nuit on ne peut plus calme, nous partons pour la visite de l'abbaye.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'abbaye.
 
Installée depuis le XIIème siècle sur les rives de la Garonne, l'abbaye a été maintes fois remaniée au cours des siècles. Elle est aujourd'hui la propriété du Conseil Général du Tarn-et-Garonne.
Nous avons le plaisir d'y visiter une magnifique exposition "La table est mise !" sur l'art de la table au gré des époques et de découvrir une fabuleuse exposition de théières chinoises en grès de Yiwing du XVIème siècle à nos jours. Une très belle visite !!!
 










 
Nous partons pour NEGREPELISSE, où nous nous installons sur l'aire gracieusement réservée aux camping-car.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc.

Nous croisons peu de monde dans les rues. Office de tourisme fermé exceptionnellement, bref pas très accueillant tout ça ! Nous nous baladons donc au "petit bonheur la chance".
 









Le moulin

Le moulin



Détails du pigeonnier

Fondements du château médiéval

Allez savoir pourquoi certains endroits nous ravissent et d'autres non. Et bien c'est le cas de Nègrepelisse, nous n'avons pas capté sa magie !
 
Nous avions prévu une nuit à Nègrepelisse, mais...nous voici plus tôt que prévu à MONTRICOUX.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

Première galère pour se garer, nous finissons par trouver une place le long de la route en espérant ne pas trouver une "prune" au retour. Nous n'avons pas vu de panneaux d'interdiction mais sait-on jamais ! Certaines municipalités font preuve de beaucoup d'imagination quand il s'agit de camping-cars !
 
De toutes façons, nous ne faisons qu'un petit tour !
 
Un peu d'histoire en raccourci :
 
Habitée dès le paléolithique, la cité à l'époque gauloise était peuplée par les Cadurques avant que les Templiers de Vaour y fondent une commanderie au XIIIème siècle.
 
Nous déambulons à travers les ruelles bordées de jolies maisons à pan de bois.
 

Un passage très très étroit !


Une des portes de la cité encore existante



L'église du XIIème siècle avec son clocher de style toulousain
ajouté en 1549.

Un pétrin ?

Le monument aux morts qui sort de l'ordinaire, placé sous une arche au bout d' une petite allée.

Quelques kilomètres et nous atteignons BRUNIQUEL, nous nous garons sur un parking, je devrais plutôt dire un terrain vague au pied de la cité médiévale.

Capture d'écran (Via Michelin)
 
L'Histoire en accéléré :
 
Le site de Bruniquel est occupé depuis le paléolithique.
Des vestiges ont été découverts récemment dans la grotte des Pouxets, non ouverte au public. Au château, nous pouvons juste voir une exposition de photos concernant cette découverte ainsi que des moulages des différents objets retrouvés au cours des différentes fouilles.
Le village est mentionné pour la première fois sur un écrit du XIème siècle, mais la légende attribue la fondation de la cité à la reine Brunehaut.
Après les affres de la croisade contre les Albigeois en 1210 à laquelle les habitants ont réchappé, la guerre de Cent ans au XIVème siècle, la cité a subi une "guerre familiale" au XVème siècle qui va perdurer pendant trois siècles et séparer le château vieux et le château jeune.
Pour finir au XVIIème siècle, les protestants attaquent Bruniquel gardé par les armées catholiques.
 
En 1987, l'achat par la commune a permis la réunification des deux châteaux.
 
Entre temps, dès le XIVème siècle, le village a prospéré grâce à la culture du chanvre, du lin et du safran.
 
Côté cinéma :
La magie de Bruniquel a opéré sur Robert Enrico qui y a tourné deux films "Fait d'hiver" en 1998 et surtout "Le vieux fusil" en 1975 avec Romy Schneider et Philippe Noiret.
Si ce tournage reste une date dans l'histoire du village et un souvenir mémorable pour ses habitants, les photos du tournage sont exposées dans une des salles du vieux château.
 

Face du monument aux morts

Autre face du monument aux morts

Rue de l'Hôpital et porte Méjane

Porte Méjane




Porte Neuve

Porte Neuve

Frise de la Maison des Écureuils

Maison des XIVème et XVème siècles








Rue Bombe-Cul







Maison du Grand Argentier

Maison du Grand Argentier

Le château Jeune XVème XVIIème siècle

Détail d'un chapiteau de la Salle des Chevaliers  XIIIème siècle

Vue du château vieux





 
 Bref, vous l'aurez peut-être compris, Bruniquel s'est révélé être un joli coup de cœur.
 
A savoir toutefois que la marche n'y est pas toujours aisée. Certaines rues pavées, pentues, ne sont pas facilement accessibles. Mais pour l'instant, nous cavalons encore comme des chèvres !
Quelle authenticité, nous avons été séduits !
 
Et, notre balade dans le Tarn-et-Garonne se termine sur cette très jolie note.