mardi 30 août 2016

Aude (juillet 2016) 1ère partie

Balade en Montagne Noire

Pradelles-Cabardès ¤ Le Gouffre Géant de Cabrespine et le village



Le début de notre balade : Hautpoul

C'est par une route étroite et tortueuse que nous atteignons PRADELLES-CABARDES, un village montagnard aux toits d'ardoise, accroché au versant, avec à ses pieds un joli lac et tout autour une forêt de sapins.
C'est la plus haute commune de la Montagne Noire avec le Pic de Nore qui domine le massif du haut de ses 1211 mètres.
La raison de cette étape ?  L'église au clocher octogonal, les anciennes glacières et le lac.
Bien que l'Aude évoque de prime abord soleil et mer, nous sommes ici en montagne. Pourtant Carcassonne n'est qu'à 34 km et Mazamet à 19 km. Les 156 Pradellois et Pradelloises ne sont donc pas si isolés que ça de la trépidante vie urbaine.
Pour juste quelques heures, nous nous garons devant le court de tennis qui surplombe le camping municipal et le lac.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking au bord du lac.
Le plan d'eau creusé en 1972  et ses activités : Baignade surveillée l'été, restaurant, camping municipal ouvert du 15/06 au 15/09 et pêche à la truite fario. Pour les truites, je n'ai pas vérifié leur présence...
Le lac Birotos
Nous empruntons un chemin qui longe le court de tennis et rejoint le village à travers champs.
De jolies châtaignes en devenir...
Le parc éolien composé de 16 éoliennes, trône depuis 2005 sur le plateau de la Braquette.


L'église Saint Jean-Baptiste (XIVème-XVème siècles) est inscrite aux Monuments Historiques depuis le 6 février 1939.



Le clocher (ou Tour romane) est l'ancienne tour de garde du château



Mais nous trouvons porte close...

Il existe une randonnée qui permet de voir plusieurs glacières, nous l'avons faite il y a quelques années en plein hiver et nous nous étions gelés comme c'est pas possible.
Vous pouvez me croire, en haut du pic de Nore entre brouillard et vent, ça décoiffe !
Et en plus, du panorama splendide nous n'avions vu que de la brume. Pourtant il est possible de voir la chaîne des Pyrénées, la baie de Narbonne, les Corbières...mais par ciel clair.
Nous voulons bien marcher mais n'avons pas envie de faire un trop long parcours...un Pradellois nous conseille d'aller voir deux glacières visibles en contrebas du village.
Cette proposition nous convient à merveille !
Sur la D112/D112A, juste à la sortie du village, en direction de Cabrespine, il faut prendre le chemin sur la droite avant de franchir le pont, puis longer un ruisseau.
Nous passons un petit pont, et juste après se trouve la première glacière sur la gauche.
Glacière

Glacière

Glacière

Glacière

Quelques dizaines de mètres plus loin, la deuxième glacière est sur la droite.

Glacière

Un superbe appareillage que l'on n'a plus l'occasion de voir mis en œuvre de nos jours.

Quelques mots sur les glacières.
Au nombre de 17, ce sont des silos souterrains de 8 à 10 mètres de diamètre et autant de profondeur.  
Construites au XIXème siècle, elles participaient grandement à l'économie du village. Elles servaient à la fabrication et au stockage de pains de glace destinés à être commercialisés.
Ces derniers, chargés sur des charrettes tirées par des chevaux étaient acheminés vers Carcassonne, Narbonne, Castres et Mazamet.
Mais au début du XXème siècle, le progrès (fabrication de la glace artificielle) puis la Première Guerre mondiale (réquisition des hommes et des chevaux) ont entrainé le déclin de l'activité.

Au bout du chemin, nous avons pris à droite pour rejoindre le lac.









Au dessus du village, au loin les émetteurs TV et radio TDF du pic de Nore

Difficile de résister, elle est trop clinquante ! Et en plus, on n'en voit pas si souvent.




Ce village semble idéal pour tous les adeptes de vacances "vertes"...loin de la foule, des touristes et des boutiques alléchantes.

Même si nous avons fait une rando "mixage maison", que de belles randos à faire dans ce coin !

Quelques randos proposées sur ce PDF "Topo guide Montagne Noire" de 73 pages : ICI

Moi qui trouvais la route entre la frontière espagnole et Cadaquès étroite, pentue et tortueuse, celle entre Hautpoul et Cabrespine n'a rien à lui envier !


Nous ne faisons que traverser le village et nous rendons au GOUFFRE GEANT DE CABRESPINE en vue de le visiter demain matin dès l'ouverture.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du lieu de notre bivouac et du parking du gouffre.
Nous nous installons en contrebas du gouffre, sur une petite clairière en surplomb de la vallée. Coin idyllique, au son des grillons, au parfum de garrigue et tous seuls, mais avec une très mauvaise connexion. On ne peut tout avoir !
GPS : N 43°21'28.44'' E 2°27'23.004''




Après une nuit fort calme, il faut dire que la route ne mène qu'au gouffre, nous sommes dès 9 h devant l'entrée du gouffre, mais il n'ouvre qu'à 10 heures. En attendant, nous admirons les alentours tout à loisir.

Les ruines du château de Cabrespine


Cabrespine


Cabrespine




Chenilles processionnaires au rendez-vous


"Sésame ouvre-toi !"

Découvert en 1968, le gouffre présente un réseau de plus de 25 km de galeries.
Hormis la visite bien pépère que nous faisons aujourd'hui, qui consiste à faire un aller-retour d'un peu plus de 100 m dans le gouffre sur un passage aménagé et plat, il est possible de descendre au fond du gouffre et de parcourir les galeries. Mais là, ce n'est plus de la visite, c'est de la spéléologie !

L'entrée du gouffre est à 10.30 €/personne. Nous avons opté pour un ticket jumelé avec la visite de la grotte de Limousis prévue pour demain, ce qui donne droit à une réduction.
Guess a été accepté dans le gouffre.

Le balcon de verre inauguré en 2016 pour amateurs de sensations fortes et 200 m de vide.

Imaginez, la Tour Eiffel tiendrait dans le gouffre ou au choix Notre Dame de Paris ou l'Arc de Triomphe !



Le lit de l'ancienne rivière souterraine










Au risque de faire crier au loup, eh bien je n'ai pas été spécialement éblouie par ce site. Le balcon de verre est peut-être une prouesse technologique mais...pour voir un grand trou très peu éclairé. C'est vrai que le gouffre est immense mais l'ensemble est assez sombre si bien qu'il est difficile de prendre toute la mesure du gouffre . Quelques jolies concrétions toutefois. Après ma déception vient peut-être aussi de la visite guidée, assez monotone, monocorde, ânonnée, agrémentée par moments de touches d'humour légèrement forcé et la guide à force de se tortiller a fini par me donner le tournis.

Nous descendons sur CABRESPINE. Ce village blotti au pied de son château bénéficie d'un climat méditerranéen.
Cela explique la culture de l'olivier et de la vigne et des balades parmi thym, cistes, lavandes et chênes verts.
Cabrespine offre les conditions optimums à la culture de la truffe. Les trufficulteurs ont non seulement fait renaître d'anciennes truffières mais ont aussi provoqué l'apparition de nouvelles.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking.

C'est une visite faite au "feeling", faute d'office du tourisme. S'il y en a un, il est bien caché...







C'est le moment où l'on se dit que l'on a vieilli, je ne serais pas passée aussi allègrement sur les cailloux de la rivière ainsi que des jeunes anglais viennent de le faire.

Entre ces deux villages, ma préférence penche pour  Pradelles-Cabardès. L'espace est plus ouvert, la nature invite plus aux belles balades même si le village de Cabrespine est plus pittoresque.