lundi 30 mai 2016

Aude (avril 2016) 3ème partie

Un beau donjon et un beau lac...

Arques 



La première étape de notre balade :  "Limoux et Saint-Polycarpe" : ICI
 
Nous quittons le village d'Alet pour celui d'Arques. Il est trop tard pour visiter le château d'Arques, aussi nous décidons de nous poser en prévision de la nuit à venir.
Mais où ??
Le village ?
Difficile, la route qui le traverse est trop étroite pour se garer, et semble passagère. Le parking du château ?
Il est au bord de la route et ça ne nous dit rien.
Pourquoi pas le lac ?
Nous prenons la route du lac, qui bien vite se transforme en petite route, puis en chemin de terre rempli de profondes ornières...conséquence des dernières pluies.
Nous arrivons enfin alors que je commençais à craindre des dégradations plus sévères encore...Wouah, quel coin superbe !
Aussitôt garés, nous partons longer la rive du lac et nous trouvons l'endroit parfait, calme et magnifique.
 
 
 
 


 
Mais de retour au camping-car, c'est la déconvenue, un panneau (que nous n'avions pas vu auparavant) placé juste au-dessus de l'endroit où nous sommes garés interdit tout camping et stationnement de nuit. Dépités, nous quittons les lieux sans avoir résolu notre problème.
 
On ne peut pas dire que la route qui mène au lac est large, et là encore elle fait semblant d'être goudronnée !

 
Nous nous disons que peut-être près du cimetière, il y a un coin où se poser. Et, nous prenons la route du cimetière que nous ne voyons même pas et nous trouvons dans l'obligation de rouler 7 km sans pouvoir faire demi-tour. Bon, j'avoue c'est moi qui n'ai pas voulu tenter le demi-tour, trouvant la route peu large pour la manœuvre.
 

La montée au col, c'est le moment où l'on espère ne croiser personne !
 
Nous franchissons le col de Valmigère, et au point où nous en sommes roulons jusqu'à Valmigère, pas plus accessible aux camping-cars...il ne nous reste plus qu'à faire les 7 km en sens inverse et redescendre vers Arques.


En contrepartie, la vue est superbe !
 
En redescendant, nous voyons le cimetière, impensable de se garer là, le portail se trouve tout au fond d'un étroit chemin...
Quelquefois, il vaut mieux demander que tourner pour rien, et l'on me conseille la place de la mairie.
Aussitôt dit, aussitôt fait...on ne va pas tourner pendant des heures !
Il y a des panneaux de restriction en ce qui concerne les camping-cars, mais nous ne sommes pas concernés. Par contre, il y a des branches basses et du coup seules deux places nous sont accessibles.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation des parkings (Village et château).
 
Ouf !!!
 
La place de la mairie
 
La nuit aurait pu être calme sans le passage des poids-lourds qui créent des nuisances sonores qui résonnent fortement. Pourtant, nous ne sommes pas garés en bord de route !
Vers 4 h du matin, tic - tic - tic - tic - tic, le bruit lancinant finit par me réveiller complètement... NOOOON ! Le frigo se manifeste, plus de gaz !!! Un peu tard ou un peu tôt pour nous dépanner, tant pis ça attendra demain matin.
 
Dur réveil au matin, juste quelques degrés au-dessus de zéro, pas de quoi déjeuner, pas de chauffage bien sûr, et pas d'eau chaude, ça commence bien.
Alors que mon mari part s'enquérir d'une bouteille de gaz, je prends quelques photos. La place est assez jolie, le bâtiment de l'hôtel de ville est très élégant pour un si petit village.
 
L'Hôtel de Ville
 
Et bien, renseignement pris, pas de gaz au village,  il nous faut aller à Couiza, à 11 km pour trouver du gaz. Bon, quand il faut, il faut...
Bouteille de gaz en place, nous retrouvons notre place et prenons le temps de déjeuner car la maison de Déodat Roché à une vingtaine de mètres du camping-car n'ouvre qu'à 10 heures. Déodat Roché (1877-1978) ancien magistrat, conseiller général, maire d'Arques, est aussi historien du catharisme.  Sa maison abrite une exposition permanente "Le catharisme et ses interprétations".
 
La maison de Déodat Roché

Affiche sur la porte de la maison de Déodat Roché. Ils ne sont pas au courant que nous sommes en avril ?

Ils ne sont pas plus au courant apparemment que nous sommes passés à l'euro !
Ah Ah Ah, je ne pensais pas qu'il existait encore des coins en France, autant coupés du monde !

10 heures...10 heures 10...10 heures 20...toujours personne, je vais m'enquérir à la mairie et l'on me dit qu'aujourd'hui c'est jour de réunion et qu'il faut demander au château pour faire la visite, quelqu'un viendra ouvrir. Il faut préciser que le billet d'entrée du château est couplé avec la visite de la maison Déodat.
 Pas de problème, nous voulons visiter le château, nous reviendrons tout à l'heure et ferons dans le même temps une balade dans le village.

Quelques mots sur le château et le village :
Arques est mentionné dès 1011 dans un manuscrit.
En 1280, débute la construction du donjon près de la ville.
En 1291, la rédaction d'une charte de coutume, définit les règles régissant les relations entre les villageois et leur seigneur en matière de justice et d'économie. Dans cette charte, il est fait mention de la nouvelle bastide d'Arques
Ce n'est qu'au XVIème siècle, que le château est délaissé pour celui de Couiza.
En 1546, le village est brûlé par les Espagnols, en 1575, le château est assiégé par les protestants qui ne peuvent prendre le donjon.
Pour finir, le château est vendu comme bien national à la Révolution. Il devient propriété de la commune en 1910.

En attendant, nous y sommes au château, et prêts pour la visite.

Sur le parking du château, un panneau propose trois parcours de randonnée.



Le parking vu de la porte du château

Le donjon quadrangulaire de 11 mètres de côté et de 25 mètres de hauteur avec ses quatre échauguettes.

L'échauguette du Sud-Est abrite l'escalier à vis.


La Tour-logis au Sud-Ouest


Au-dessus de la porte du donjon, le mâchicoulis.

Le rez-de-chaussée avec une belle voûte.

Le rez-de-chaussée

La voûte du 1er niveau.

Le 1er niveau abritait certainement l'appartement seigneurial.


Le mâchicoulis

Couloir menant à la petite pièce de l'échauguette

Fenêtre en arc brisé à coussiège

2ème niveau : La salle des gardes

Encore une fenêtre à coussièges






Au loin, le village d'Arques (pas si loin que ça tout de même).

Le 3ème niveau, réservé à la défense avec pas moins d'une quarantaine d'ouvertures permettait d'accueillir 40 hommes en armes.




La fin de l'escalier à vis au 3ème niveau.



Fenêtres de la Tour-logis ornées de trilobes.

En sortant, nous nous enquérons pour visiter la Maison de Déodat Roché...eh bien, elle ne se visite pas actuellement car en travaux.
Décidément, le village n'a pas un réseau de communication de pointe ! (heureusement que le personnel est sympathique, on ne peut que sourire)
Nous retournons au camping-car et agacés décidons de quitter Arques sans visiter le village. Heureusement, la visite du château nous a ravis, ce qui compense le reste !
Il y aurait  bien "l'Arboretum du Planel" à voir, mais c'est en forêt et comment s'y rendre ? En ce qui nous concerne, nous avons notre plein de mauvaises surprises.
Adieu donc, cèdre de l'Atlas, Sapin Ponsapo, Chêne Rouge d'Amérique, Chêne Liège, Séquoia Wellingtonia, Tulipier de Virginie, Ginkgo Biloba !


La prochaine étape : Rennes-le-Château et le domaine de l'abbé Saunière : ICI




 

 





 
 
 
 



 

2 commentaires:

  1. bonjour,
    Quelle aventure effectivement, malgré tout un bien joli reportage qui donne envie d'aller faire un tour quand même.
    Merci pour les belles photos, le récit et tout et tout
    Jacqueline

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Et bien quelle aventure pleine de ... surprises ! Mais ça fait des souvenirs à raconter. Merci pour le partage de ce coin perdu dans la France profonde.

    RépondreSupprimer