dimanche 22 novembre 2015

Tarn et Garonne (Juillet 2015)

Une histoire mouvementée pour 
 Saint-Antonin-Noble-Val




Lors de notre tour des bastides tarnaises, nous avons empiété sur le département du Tarn-et-Garonne en faisant halte à Saint-Antonin-Noble-Val.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc.
 
Lovée au fond d'une vallée, dominée par une falaise calcaire, sise à la jonction de l'Aveyron et de la Bonnette, la cité s'est bâtie autour d'une abbaye bénédictine au VIIIe siècle.
Une histoire mouvementée en quelques lignes :
Devenue cathare, la ville est assiégée et saccagée en 1212 par Simon de Montfort, en 1226 elle entre dans le domaine royal sous Louis IX. Prise par les Anglais lors de la guerre de Cent ans en 1351, elle subit ensuite les guerres de religion et pour finir la Révolution Française.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de l'aire cc et de notre parking ponctuel.
 


Nous y arrivons en début de soirée. Juste le temps de nous installer sur le champ jouxtant l'aire de camping-cars réservée momentanément pour un tournoi de pétanque et nous voilà partis pour une courte visite, histoire de "humer l'ambiance" des lieux.
 
 
 
  
L'air est doux, c'est l'été, un samedi soir, et nous trouvons beaucoup de monde dans les rues, sur les terrasses.
 
 
















Une jolie citation, croisée au hasard des rues.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 Après une nuit tranquille, nous sommes réveillés de bonne heure par les boulistes qui arrivent prêts pour leur concours.
 
 
Nous nous trouvons sur la rive de l'Aveyron.
 
 
 
Tout est calme, mais il ne doit pas en être de même en ville car le dimanche est jour de marché et nous avons appris que Saint-Antonin héberge le plus beau marché de la région. Nous nous attendons à trouver de l'effervescence.
 
 
 
Nous enjambons le pont au-dessus de la Bonnette pour gagner le centre. Nous déambulons à travers les rues sinueuses et étroites avant de tomber sur l'imposante tour de la Maison Romane construite en 1125 pour le viguier des vicomtes de la ville.
 
 
Tour de Saint-Antonin-Noble-Val
 

 

 

 

 
 
 
 
 
 






Le marché mérite sa réputation. En effet, Il s'étale sur la place de la Halle,  au pied de la Maison Romane, dans les rues et places aux alentours.
 

 
 
 






Odeurs d'épices, de fleurs, de fruits...marchands qui interpellent les passants...un marché quoi !
 
 







Sous la halle, une stèle discoïdale du XVe siècle présente des motifs religieux. Cette croix provient de l'ancien cimetière de l'Abbaye.






Nous débusquons même un voyeur qui se délecte de la foule massée sous ses fenêtres !

 






Bien installé sur une chaise, il faut ce qu'il faut !










 
A l'angle d'une rue, un "Trabalh" (travail à ferrer les bœufs).
 
 
En contrebas de la halle, nous arrivons à l'église érigée en 1864.
De style néo-gothique, un clocher de 57 mètres.



L'église et l'ancien couvent des Génovétains.

 


 
 
 
 
 
 



Un détail de la façade 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 



Le tympan de l'église présente la légende de Saint Antonin avec l'arrivée des reliques de l'apôtre de Pamiers à Noble-Val.
 
Près du temple, nous profitons d'un joli point de vue sur la ville. 


 
 




 
Nous rapprochant de notre parking, nous passons devant la maison du Roy  aux 5 fenêtres géminées avec chapiteaux et oculus circulaires.
 
 
 
Nous rejoignons les bords de l'Aveyron où se situe l'ancien établissement de bains devenu salle des fêtes.
 
 
Une étrange "destinée" pour ce beau bâtiment construit en 1913, dont les travaux ont été retardés par la Grande Guerre. Les cures n'ont pu commencer qu'en 1924 avant que les inondations de 1930 ne mettent fin au thermalisme de Saint-Antonin en polluant la source et détruisant les installations.
 
Nous prenons le temps d'apprécier les ébats des kayakistes sur l'Aveyron, d'admirer le pont qui a grandement contribué à la prospérité de la cité.
 

 
Notre visite s'achève par un passage aux anciennes tanneries. Neuf tanneries fonctionnaient grâce à la dérivation de la Bonnette. Au XIIIe siècle, cette activité florissante permettait d'exporter les peaux en Espagne et au Portugal. La dernière tannerie a cessé son activité en 1925.
 

 
Pour nous, une visite très appréciée, une jolie découverte qui nous a permis de voyager dans le temps . Saint-Antonin-Noble-Val de par sa situation géographique pourrait devenir une halte au cours de nos pérégrinations futures.

Tarn (juillet 2015)


Quelques bastides tarnaises

Castelnau-de-Montmiral - Puycelsi - Larroque - Penne - Milhars - Vaour




Le temps d'un week-end, pourquoi pas faire un tour des bastides tarnaises !
Et nous voilà partis par une chaleur torride.
Il fait tellement chaud que tout le monde doit se trouver sur les plages,
vu le peu de monde que nous rencontrons dans les villages.

Pour commencer, CASTELNAU-DE-MONTMIRAL, une bastide du XIIIe siècle.

Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking.
 
Sitôt entrés dans le village, nous tombons sur cette maison avec un vélo posé contre le mur et la pancarte accrochée à la grille, le tout a un petit air rétro bien charmant.



Nous empruntons quelques ruelles avant d'arriver à la Porte des Garrics.


 
Plus au centre du village, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption dont la pierre resplendit sous cette forte lumière.

 

 
Des rues étroites, au tracé peu rectiligne...
 
 
...et nous arrivons à la place aux arcades avec ses belles maisons
à pans de bois, en briques et en pierres.
 

Place de Castelnau-de-Montmiral
 
Une courte balade autour de Castelnau-de-Montmiral pour apprécier la vue des alentours et avoir en même temps une vue du village.
 

 
 
Nous quittons Castelnau-de-Montmiral pour PUYCELSI.


Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.

 
La cité médiévale est perchée au-dessus de la forêt domaniale de la Grésigne.
 
Aussi, pour y parvenir nous mettons notre moteur à contribution. Et comme le parking visiteurs se trouve au pied du village, il nous faut aussi utiliser nos jambes et notre souffle qui se fait court par cette chaleur !
Même le chien marche tête baissée et finit par nous faire pitié, il termine la côte tout fier dans nos bras...
Mais lorsque nous arrivons à la cité,
nous oublions tous les efforts déployés pour la montée.
 
 
Plus de 800 mètres de remparts !




Remparts de Puycelsi
 
 







La tour dite de la prison, ni ronde, ni carrée, dans le but de mieux résister
aux assauts des machines de guerre (béliers, catapultes, boulets...)
  
 
La maison des gardes et la 2ème porte de l'Irrissou (l'ultime défense).
Au-dessus de la porte, le chemin de ronde.

 
 
Nous empruntons le chemin de ronde, d'où nous avons une vue plongeante sur la forêt de la Grésigne.
Dans cette même forêt, l'on peut écouter le brâme du cerf en septembre et octobre.
 
 
En parcourant les ruelles, nous arrivons à l'ancienne gendarmerie,
transférée à Castelnau-de-Montmiral en 1857.
 
                                


Retable élevé en 1689 et restauré en 1987

L'église Saint-Corneille XIVe - XVe siècles.
Elle est de style gothique méridional, son clocher-porche de 57 mètres de hauteur a été réalisé en 1777.
Est-ce l'œuvre du même peintre ? Les peintures de la voûte semblent être un "copier/coller" de celles de l'église de Castelnau-de-Montmiral. (mais en plus mauvais état)

 
 
Un peu plus de poésie dans ce village qui n'en manque pas !
 
 
Une telle chaleur et une terrasse si accueillante désertée
...
où sont passés habitants et touristes ?
 
 
Notre tour de village nous conduit à la chapelle Saint-Roch. Édifiée en 1703 par les habitants du village pour remercier le ciel de les avoir protégés de la peste.
Construite au bord de l'abîme, elle surplombe la vallée de l'Audoulou.
Dommage, elle est fermée lors de notre passage.
 
 

 

Nous contemplons cette très belle maison à colombages.
 
 
Nous restons perplexes et rêveurs devant cette profusion de destinations.
Les habitants de cette maison, des globe-trotteurs c'est le moins qu'on puisse dire ont ramené des pierres de chaque lieu où ils se sont rendus et le résultat est inattendu ! Chaque pierre datée, référencée au nom du lieu d'où elle provient, le tout amassé en plusieurs tas devant la façade de leur maison.
 
 
Nous faisons le tour du village, mais c'est à se demander si le coin était bien sûr avant...
 
 
Avant de nous faire détrousser au détour d'un chemin, nous continuons sur LARROQUE.
 
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking.
 
C'est un tout petit village entre deux falaises, nous sommes un peu déçus, mais bon nous n'avons fait aucun détour pour y parvenir, Larroque est sur notre route. Quelques jolies ruelles néanmoins.
 
 
 Il y a par contre, un très joli château qui fait chambres et tables d'hôtes.
C'est le château de la Vère.
 
 
De Larroque, nous filons à BRUNIQUEL. Mais le parking est tout en bas du village, nous sommes tellement épuisés par la chaleur et personne ne se dévoue pour escalader afin de voir s'il est possible de s'engager plus avant et gagner ainsi quelques précieux mètres.
Nous nous contentons donc d'une photo et remettons cette visite à plus tard.
De plus ce village est dans le Tarn et Garonne.
 
 
Bruniquel
 
Nous nous rendons ensuite à PENNE.
 
Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du parking.
 
 
Penne nous séduit avec ses ruelles étroites, sinueuses mais nous la trouvons un peu "délaissée", certainement un manque de budget pour une si petite commune.
Un village médiéval "dans son jus" en quelque sorte.
Surplombant le village et la vallée de l'Aveyron, le château perché sur un éperon rocheux est néanmoins en cours de rénovation.
 
 
 


 
 
L'église fermée lors de notre passage, mais qui a bien besoin d'un ravalement de façade !
 
 
 
 
 

 
Un Alsacien en mal du pays ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quelques vues de Penne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Château de Penne
 
 
Nous rejoignons Saint-Antonin-Noble-Val pour la nuit. L'aire pour camping-car est monopolisée par un concours de pétanque et nous posons nos roues dans le champ à côté. Nous sommes très peu nombreux dans ce champ qui borde l'Aveyron.
Sinon, le stationnement sur l'aire et les services sont gratuits, le centre-ville est très proche. Mais, comme pour Bruniquel, Saint-Antonin-Noble-Val se trouve dans le Tarn-et-Garonne, alors... (cf. l'article "Tarn et Garonne (Juillet 2015)"
 
On se rend à MILHARS.


Capture d'écran (Via Michelin) et localisation de notre parking.

 
Nous sommes agréablement surpris par le vieux village médiéval.
Peu de rues comme on l'entend, plutôt des chemins qui déambulent entre des petits jardins clos parmi les maisons accrochées à flanc de colline.
C'est bucolique et charmant, mais je ne peux m'empêcher de m'imaginer revenant de courses les bras chargés jusqu'à terre et grimpant péniblement jusqu'à la maison...
ou mieux encore un changement de réfrigérateur ou de canapé...
alors là toute une équipée !!!!!!!
 
 
Remparts de Milhars
 
 
 
Et notre virée se termine par VAOUR, essentiellement pour voir les vestiges
d'une ancienne commanderie des Templiers fondée en 1140.
Il ne subsiste qu'une métairie et les vestiges de la maison forte.


Capture d'écran (Via Michelin) et localisation du site.
 
 
Commanderie de Vaour
 
 
 
Nous avons visité des villages écrasés sous la fournaise (nous aussi d'ailleurs !!),
bu des litres d'eau.
Pas d'aires spéciales camping-car mais nous avons toujours pu nous garer assez facilement : 
  • près des remparts à Castelnau-de-Montmiral,
  • au pied de la cité à Puycelsi,
  • en bord de route à Larroque,
  • sur un parking situé en haut du village à Penne,
  • au pied du village médiéval de Milhars,
  • et contre la commanderie à Vaour.
Notre coup de cœur du week-end se porte sur Puycelsi.
Bien sûr la palme reviendrait à Cordes-sur-Ciel,
cité médiévale dont il n'est pas fait mention ici.
Mais nous ne nous y sommes pas rendus cette fois, 
nous l'avons visitée maintes et maintes fois juste pour le plaisir
de parcourir ses magnifiques ruelles,
apprécier sa rude montée pavée bordée de belles maisons,
arriver à la halle,
flâner dans les boutiques.
J'ai découvert Cordes-sur-Ciel dans les années 80 et déplore que les artisans (sculpteurs sur bois, sur pierre), peintres sur soie, tisseurs, créateurs en tous genres...) fort nombreux à cette époque aient pour beaucoup été remplacés par des boutiques plus anonymes et où l'on trouve maintenant assez facilement des articles
 Made in ...
Malgré tout, Cordes-sur-Ciel reste pour nous la BASTIDE par excellence.